The Pixies (PIAS)

Je ne voulais plus faire de chronique sur Wil. Je l’avais dit à moi-même. Plus très motivé et envie d’arrêter. La vérité, c’est que je croyais en avoir marre. Cela doit faire 30 ans que je fais des chroniques de disques et je voulais finir en beauté. De quelle beauté tu parles ? Finir avec un grand groupe par exemple ? A force d’écouter le nouvel album de The Pixies, l’envie de dire un mot à ce sujet me titille. Musicalement, c’est du Pixies sans surprise. A leur âge et après 30 ans d’activité, ce n’est plus le moment d’expérimenter des choses. Ils ont toujours la pêche. Les nouvelles chansons sont bien nerveuses et ça déménage sérieusement. C’est comme si Franck Black et sa bande voulaient montrer à tout le monde qu’ils avaient encore la gouache. La bassiste Paz Lenchantin est toujours là et remplace à merveille Kim Deal. La mayonnaise a l’air de bien prendre, car Paz est toujours là et depuis, le groupe ne cesse de revivre. Un second album en deux ans, je ne sais pas si c’était déjà arrivé pour Pixies. A mon avis, elle est largement au-dessus des autres. En plus sa voix est vraiment très proche de Kim. C’est à s’y méprendre et le résultat est surprenant lorsqu’ils reprennent les vieilles chansons. Un album enregistré avec de la rage et beaucoup de spontanéité qui m’a vraiment surpris. Je ne m’attendais pas à une telle énergie. Le vinyle est vert (pressage français uniquement) et la pochette dans l’esprit The Pixies est plutôt réussie. Pour les vieux, sachez que l’album est disponible en K7 ! Pour les plus riches, il y a un coffret édition limitée. Des bonnes idées de cadeaux pour la fin de l’année. Un groupe indispensable que l’on doit posséder dans sa discographie. The Pixies est l’un des groupes les plus importants de ces 30 dernières années et je n’ose imaginer ce qui serait arrivé s’il n’avait pas existé. Il faudra encore suivre The Pixies quelques années j’ai l’impression. (Chris)


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La Femme (Born Bad)

« Papa, pourquoi il y a des gens qui disent du mal de la Femme ? » Ils sont trop connus. Du coup, ils touchent une catégorie d’individus qui n’écoutent que les trucs connus et ce n’est pas franchement un bon public, ils passent leur temps à dire de la merde. Ils vont voir un concert par an et en plus ils choisissent Red Hot Chili Peppers ou un truc dans le genre. Il y a les incontournables petits branleurs et branleuses avec 1000 euros de fringues sur eux qui ne pigent rien à la musique, mais qui se permettent de critiquer. Ils ne savent pas faire un mi majeur à la guitare et trouvent que La Femme ce n’est pas du tout rock’n’roll ou carrément pas gothique. Ils parlent de gothique et ne savent pas faire la différence entre une chanson de Gainsbourg et la musique de Beethoven. Vu qu’ils sont super nombreux, ils ont l’impression d’avoir raison ! Il y a aussi des pseudo musiciens qui passent leur temps à ressembler aux groupes connus sans jamais rien inventer. Ils savent faire au moins 15 accords. Ils s’entêtent à les placer dans la même chanson. Ils ne jurent que sur les vieux groupes qui ont fait leurs preuves, sans savoir qu’à l’époque, des milliers de petits cons comme eux, passaient leur temps à critiquer leurs groupes préférés. Parfois, leurs parents viennent même au concert pour voir leurs enfants et applaudissent en criant au génie. Mon père… Enfin, ton grand-père n’a jamais su que je jouais de la guitare ou alors il ne doit pas s’en souvenir ! C’est pour ça que j’ai fait du punk rock ma fille ! « Finalement, quand ils étaient moins connus, ce n’était pas plus mal ! » Je n’avais pas prévu de faire une chronique de cet album, mais j’en ai tellement marre de lire des saloperies sur ce groupe que je voulais un peu les défendre avec quelques mots. C'est la classe quand même quand des milliers de connards disent du mal de ton groupe, ça c'est punk ! Sinon, l'album est très bon, c'est la classe. (Chris)


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Metal Urbain (Alternative Tentacles Records)

Jello Biafra, le chanteur de Dead Kennedys à toujours était fan de Métal Urbain et il le prouve encore une fois. Alternative Tentacles, son label, vient de publier une réédition du premier EP du groupe punk français. Les 500 premiers exemplaires sont rouges. C'est donc un putain de collector super difficile à chopper ! J’aime ce groupe parce qu’il me donne toujours la force d’être en colère. (Chris)


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Christophe (Disques Dreyfus)

Il y a deux choses que je déteste. La première, c’est de parler musique avec des spécialistes qui n’écoutent qu’un genre de musique. Je trouve cela très réducteur. C’est le signe d’un manque d’ouverture d’esprit et donc d’intelligence. Cela peut-être le signe d’un problème bien plus compliqué qui s’apparente à la psychiatrie et parfois même à des choses beaucoup plus graves comme l’intolérance et le racisme.

La seconde chose, ce sont les chroniqueurs qui épluchent la musique et écrivent des textes de deux kilomètres de long. Je faisais un peu ça aussi il y a longtemps quand j’écrivais dans des magazines ou des fanzines. De nos jours, avec Internet, on a l’équivalent de centaines de revues à portée de clic et forcément le choix est immense et immédiat. Il faut donc aller très vite pour accrocher le lecteur dès la première phrase. Alors, on est sûr, qui lira la seconde. Par contre, quoi qu’il arrive, il ne survolera que le reste du texte d’un mouvement de la roulette et finira inexorablement par faire un clic. Il y a une technique qui fonctionne de temps en temps pour retenir un peu plus le lecteur, c’est la technique du n’importe quoi. J’ai inventé ce stratagème pour interroger le lecteur et le garder un peu plus longtemps. Il suffit de raconter un truc qui n’a rien à voir avec le sujet et normalement si le lecteur est concentré et un peu curieux, il va essayer de comprendre le rapport avec le machin avant de partir. Sinon, il aura perdu son temps sans aucun profit. S’il comprend le sens de l’article dès la première phrase il s’en contentera et s’en ira.

C’est comme hier quand j’ai fait l’échange d’un jean dans un magasin. Le vendeur me demande mon numéro de téléphone et mon email. Je trouve cette démarche un peu troublante et ce vendeur un peu direct. En fait, il veut carrément m’inscrire dans un club de fidèles, ou un truc dans le genre. Il me dit qu’il n’y a pas besoin de carte de fidélité. Lorsque j’épelle mon email, je lui dis « underscore », il me regarde fixement d’un air perplexe. Je lui précise alors la touche 8. Je dois être le seul à mettre une barre du 8 dans son email. Pour des raisons techniques que je ne vais pas aborder ici, on peut dire que c’est à cela que l’on reconnait les informaticiens. Une personne normale aurait tout simplement mi un tiret.

« Ah, OK, la barre du 8, j’aurais appris quelque chose aujourd’hui », me répond-il avec une voix délicate qui était en parfaite harmonie avec ses gestes.

« Je suis désolé, je ne sais pas comment dire en français, je pense qu’il n’y a pas de mot… Ah si, la barre du 8 ! »

On est mort de rire tous les deux.

Je sors très vite du magasin.

En rentrant, j’écoute le nouvel album de Christophe. Ce chanteur a toujours été fidèle à trois choses. A sa moustache, un souvenir d’une douloureuse cicatrise lorsqu’il s’est pris le volant de sa Ferrari rouge dans les dents ou tout simplement un vestige de son service militaire ?

Il a toujours été fidèle à Jean-Michel Jarre, l’un de ses meilleurs amis qu’il appelle tout simplement Jean mi. Cette fois-ci, il lui propose juste le titre de l’album. Cela fait déjà deux ans qu’il a ce nom en tête. Christophe place le texte de Jean mi, fort logiquement, sur l’une des chansons les plus torturées et expérimental de l’album. Jean mi lui avait pourtant dit qu’il avait déjà tous les textes des chansons dans sa tête. Mais il est trop occupé en ce moment avec la sortie de son prochain album. Alors il n’a presque rien écrit pour Christophe. Ce n’est pas un mal, car on peut découvrir le talent d’autres artistes. Cela donne un album très riche, magique et déluré.

Et puis, il y a Françis Dreyfus, leur grand frère disparu il y a quelques années seulement. Ce passionné de jazz a créé, entre autres, le label Motors et les Disques Dreyfus. C’est chez Françis que Jean mi et Christophe ont commencés si on fait l’impasse bien sûr des Disc’AZ. C’était le label du vieux, Lucien Morisse qui a découvert un peu tout le monde, alors on peut pardonner.

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ouvre ce double album vinyle. Je ne commence jamais par la première face. Alors je découvre « Tangerine », une chanson entraînante qui donne envie de danser. Christophe a demandé à son ami Daniel Bélanger, ce génie québécois de l’écriture de lui proposer des chansons. On lui doit donc « Drone » et surtout « Tangerine », peut-être les plus belles chansons de l’album.

« Tangerine », est un agrume, un genre de mandarine qui porte le nom de la ville marocaine. Je trouve ce texte très poétique si on se donne la peine de regarder les images qui se dessinent doucement dans la tête. Le nom est bien trouvé, mais un peu énigmatique. A y regarder de plus près, on découvre plein d’indices. En voici la preuve.

Christophe est fan depuis toujours d’Alan Vega et de son groupe Suicide, groupe culte des années 70. Ce n’est pas étonnant, car l’innovation musicale, le minimalisme, les synthétiseurs, le tout mélangé au blues rock et au rockabilly de Suicide, ont toujours été une source d’inspiration pour l’artiste français. Mais c’est la première fois qu’il enregistre en duo avec son idole. Le refrain est génial et très mélodieux. Il est chanté par Christophe. Alan Vega chante les couplets avec sa voix d’outre-tombe, c’est la grande classe. Avant de jouer dans Suicide, Alan été un artiste et sculpteur de lumière. Il exposait à New York dans une galerie dédiée à la scène underground dans laquelle on trouvait toutes les premières légendes de la scène punk rock. Le rapprochement avec les lumières de Tanger semble alors évident. Alan arrive en studio avec son ami Marc Hurtado, musicien du groupe « Étant donnés », mais aussi réalisateur de films avant-gardiste. Vous savez quoi, ce dernier est né au Maroc. Par contre, je ne sais pas quelle est son implication dans cette chanson. Il a peut-être joué du synthé ?

Ce n’est pas terminé. Comme souvent ces dernières années, sur les albums de Christophe on trouve Christophe Van Huffel, le talentueux guitariste de Tanger, un groupe peu connu et présent sur le même label. Cela commence à faire beaucoup de coïncidences, non ?

Il y a du beau monde sur ce disque et surtout beaucoup de filles talentueuses et presque aussi dingues que Christophe. On rencontre alors Anna Mougladis qui prête sa voix des cavernes sur cette jolie et triste chanson « E Justo » qui termine l’album. La géniale Maud Nadal avec son petit côté Blonde Redhead que j’affectionne. Ses textes mélodieux et étrange plaisent beaucoup à Christophe. Elle lui écrit « Définitivement » en ouverture de l’album. Il y a aussi Laurie Darmon, qui lui offre, de la fraîcheur de sa plume, la chanson « Tu te moques ».

On note également la présence très remarquée d’Isabelle Prim qui lui donne « Les mots fous ». Ils se sont connus probablement il y a quelques années sur le tournage d’un film. Un titre de chanson logique lorsque l’on connait le personnage. A ce sujet et pour finir cette page, je vous propose de regarder un film complètement dingue avec dans le rôle principal la sœur d’Isabelle, Camille Prim. Elle me fait penser à miss Ming dans le film Mammuth avec gégé. Justement, on y trouve également Anna Mougladis. Les coïncidences sont parfois sparadrapendre ce qui leur donne ce côté visqueux qui nous éloigne des choses mûres et équilibrées pour nous coller sur des trucs débordants de religions. C’est comme lorsque les chiottes sont bouchées et que la merde arrive tout en haut.

Mais dans mon exemple, pas du tout, car on peut tout expliquer. Mais cela prend du temps, c’est tout. Les simples d’esprit pourraient sauter directement dans la case croyance et surnaturel.

Dans ce film étrange « Déjeuner chez Gertrude Stein », brodé autour d’une vieille histoire d’amour et de liberté de la pensée, il y a aussi Christophe qui semble content d’être là. Je me demande si ce n’est pas un film qui parle plutôt du chanteur. C’est comme une excuse, un alibi. Il dit toujours qu’il n’est pas acteur et qu’il serait médiocre dans un film. Alors, il refuse toutes les propositions. Mais là, il s’est fait piéger par une fée qui ne vole pas, mais qui se déplace en skateboard. C’est vrai qu’il est nul en acteur. C’est parce qu’il ne joue pas, il est lui-même. Ce qui fait un léger décalage avec les autres qui eux, jouent forcément, c’est quand même un film ! Je pense sincèrement qu’il n’a pas besoin de faire l’acteur, car il est un film à lui tout seul. (Chris)


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The Velvet Underground (Atlantic)

J'avais envie d'une glace à deux boules

" Quels parfums Monsieur ? "

" Vanille fraise mademoiselle, je suis un mec original ! "

" Je vois ça... "

" Connasse ! "

The Velvet Underground à l'honneur ce mois-ci pour je ne sais plus quelle raison obscure, et on s'en branle. de vielles chansons du premier album culte du groupe sur deux jolis 45 tours ! (Chris)


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Notépok

Le punk rock picard s'écrit depuis 20 ans avec Notepok. Ils sont toujours là et plus fort que jamais avec un très beau digipack. J'ai souvent cherché la raison de leur longévité. Je n'aime pas ce mot, car on dirait le nom d'une maladie. Ils sont très affectés par la fermeture du Grand Wazoo à Amiens. Un lieu culte dans lequel ils ont commencé. Notepok lui dédit une chanson. C'est très touchant, car on a tous commencé dans ce lieu mythique. C'est une génération qui s'efface doucement et qui brille parfois encore avec Laurent, Stéphane et leurs amis. Le genre d'amis qu'on aimerait avoir toujours, surtout quand on se sent pauvre en amitié, quand la déception nous sert la taille comme une ceinture à clous. Connaitre ce genre de personne, c'est comme gagner au loto des copains. Les textes de leurs chansons sont toujours accompagnés d'une dure réalité. On le sait bien, l'avenir est merdique et l'actualité nous le démontre chaque jour. (Chris)


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Iggy Pop (Caroline International)

Iggy « hey copain, tu veux pas faire un truc cool à la guitare genre The Queen of the stone age mais… en plus lent ? »

Joshua « Tu ne veux pas que je joue un un truc comme ça plutôt grrrrrrrrrrrrrringgggggggg zzzzzzzzzzzzzzzzzziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiu…………..»

Iggy « Arrête tes conneries… Si j’avais voulu un truc genre Led Zeppelin, j’aurais téléphoné à Robert Plant, t’es con ou quoi ? »

Joshua « Ah ouais, c’est vrai, il n’est pas mort en plus ! »

Dean « Et toi Iggy, tu peux chanter un peu plus jeune, on dirait David Bowie ! »

…et là, tout le monde se met à chialer…

Iggy « Bon les gars, il faut vraiment le terminer cet enregistrement, on arrête de parler de mon pote, ok ? »

Dean « Iggy, tu voudrais pas trouver une belle mélodie au chant parce que Joshua il a pas trop d’idées en ce moment ? »

Iggy « Ah tu commences à me faire chier Dean… Et puis dis à Matt qu’il arrête de rouler des joints, je suis complètement défoncé avec sa beuh Mexicaine ! »

Joshua « Bon, je vais me mettre au piano on verra bien. »

Matt « Hey j’ai une idée, je pourrais jouer des rythmes indiens comme dans les Doors »

Joshua « Putain, t’en tien une bonne toi quand même… »

Iggy « Ah ouais cool mec, et moi je chante comme les Indiens… ouahhhhhhhhhhhhouaghhhhhhhhhhhhhhhhh ouahhhhhhhhhhrrrrrrrrrrrrrrrrrrrggg »

Joshua « Ah ouais les mecs, putain c’est de la bonne ton herbe Matt ! »

Une jolie histoire racontée à travers quelques chansons très cool. Un joli livret en couleur avec plein de photos à l’intérieur. Et tout cela, dans une très belle pochette gatefold. Un beau disque, un truc qui en jette quoi.

On se doit de posséder ce nouvel album d’Iggy pop dans sa discothèque. Car les jours sont désormais comptés et la moindre hésitation vous coûtera cher.

(Chris)


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Savages (Matador)

Savages « Adore life » (Matador) Le second album de Savages est enfin disponible dans un très joli gatefold. Ce groupe composé uniquement de filles met une branlée à pas mal de groupes de mecs tellement elles sont puissantes. Les misogynes et les petites bites en prennent pour leur grade à chaque concert. La force est toujours là tel un rouleau compresseur. Mais ces nouvelles chansons sont moins dansantes à par le très bon et premier titre "The Answer". Par la suite, le groupe expérimente un peu. Le chant brode pas mal sur des couplets aérés et assez compliqués. Parfois, j'ai l'impression que les refrains sont un peu trop absents. C'est pourtant dans ces moments-là que peuvent éclater les mélodies les plus efficaces. On retrouve quand même un joli refrain chanté sur "Surrender", mais c'est une exception. Sur "Adore" il y a aussi une très belle envolée, mais elle arrive à la toute fin du morceau. C'est dommage, on en avait bien besoin. J'aime bien le titre "Mechanics" qui ferme l'album avec un joli texte et une musique un peu plus grave et planante. Au début, la guitariste essaye de se retenir en faisant quelques arpèges envoûtants. Mais elle craque par la suite et s'enferme dans des larsens un peu à la Sonic Youth. Ce dernier titre me conforte dans l'idée que Savages a tenté quelque chose de très bien sur ce nouvel album. Mais "Adore Life" est moins percutant, car beaucoup moins sauvage et directe. C'est néanmoins une belle progression qui devrait faire grandir encore un peu plus ce groupe étonnant. (Chris)


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Pronto (Slovenly recordings)

Originaires de Melbourne (Australie), Pronto propose 10 titres lorgnant vers du punk rock basique, efficace rappelant la 1ère vague punk, pre-hardcore donc... pas trop d'info sur ce groupe, si ce n'est qu'au dos de la pochette, l'on se rend compte que l'album a été enregistré en 1 jour, masterisé par Tim Warren (Crypt records) cet album est bien compact avec un chanteur énervé et bien gueulard, ma foi, j'aime bien cette ambiance, çà me rappelle mon adolescence quelque peu alcoolisée, perso, je préfère la face B mais croyez-moi le tout vaut le détour, mon morceau favori étant "on the slots" avec des choeurs à la Angelic upstarts, ahahah !!!


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VAN BUREN WHEELS (Slovenly recordings)

Quintet originaire de Phoenix (Arizona / USA), VAN BUREN WHEELS a choisi son nom par rapport à Van Buren street, rue interlope peuplée de bars louches, de dealers de cames et autres prostituées !!!

Musicalement cet EP 6 titres, lorgne du côté des Lyres, avec une touche franchement 60's peuplées de mélodies simples et efficaces, des morceaux entêtants avec parfois un côté Real Kids assumé...

Cet EP 6 titres est en fait un testament de la période 1997/2000, Vince Bocchini, le chanteur étant mort en 2009 ! 4 titres ont été enregistré sur un "4 pistes à cassettes" par Mark 'tootless speedfreak" qui travailla avec The Spiders/Earwigs, pré-groupe d'Alice Cooper, 2 autres titres furent enregistré par Jack Miller, ingénieur du son du "Satisfaction" des Stones et du "Batman theme" de Duane Eddy !!!

Mon avis est assez simple : superbes chansons dont le titre : soon, i'll be gone est le sommet.


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The Swinging Dice (Celebration days)

Depuis quelques années, ce jeune groupe de blues rock de l'Oise (Clermont/Beauvais) collabore étroitement avec le guitariste anglais Micky Van Gelder. Malgré quelques années de différence, les musiciens s'entendent à merveille et le résultat est surprenant. Le premier album vient de sortir sur Celebration Days Records. Un label connu dans le monde entier pour le festival rock psyché du même nom. Ils étaient donc en concert samedi soir à Creil avec leur galette sous le bras. J'en ai profité pour en voler une. Je m'attendais à un super son, pas manqué, c'est remarquable. Je ne sais pas si ce sont des compos qui appartiennent au groupe, mais une chanson comme "Don't you know" est à elle seule une pure merveille de mélodie avec un chant très classe. Dans l'ensemble, ça swingue pas mal, mais pas seulement. Les titres sont aérés et ne s'enferment jamais dans un style trop typé qui pourrait effrayer les non-puristes. Et puis, il faut aller les voir sur scène, ils sont jeunes, ils sont beaux, ils maîtrisent tellement leur instrument (contrebasse, piano, guitare, batterie) que cela devient vite énervant. (Chris)


Cowboydunord Sur scène il sont déjà Géant !
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Killing Joke (Spinefarm)

La sortie d'un nouvel album de Killing Joke est toujours un évènement interplanétaire. En tout cas, pour les gens qui vivent sur certaines planètes de la région Est de la Voie lactée. Si vous en faites partie, je vous invite à aligner votre lune à travers la brume, car l'un des groupes rock les plus importants de la planète veut nous parler à travers un joli double album. Nous sortons du cinéma. On court sous la pluie parisienne. Des trombes d'eau envahissent le quartier des Halles. L'eau est étrangement chaude pour un mois d'automne. L'acidité me brûle le visage, il faut vite s'abriter et boire une bonne bière, c'est vital ! En effet, j'ai pu rester assis pendant les deux heures du film de Killing Joke. Un exploit pour moi qui n'aime pas regarder la télé ou m'enfermer dans un cinéma. Mais ce film ne passe que dans une salle en France, il ne fallait pas le louper. Une entrée en matière intéressante en attendant "Pylon", le nouvel album de ce groupe formidable et unique qui arrive dans quelques jours. Il faut se rendre à Prague pour découvrir cette atmosphère si particulière qui donne l'inspiration à Jaz Coleman d'écrire des textes chargés d'ésotérisme et de croyances lumineuses. Une ville qu'il arrive difficilement à quitter. Le personnage a toujours besoin de magie dans sa vie. Un album qui, dans l'ensemble, offre une certaine sérénité. L'énergie et parfois même la rage débordent de certaines compos. Mais en général, on ressent un apaisement dans la manière de chanter ainsi que dans la construction des titres. La voix de Jaz est plus calme et tout sent bon les années 80. "Big Buzz", est une chanson complètement eightiesienne ! Mes préférences vont, comme tout le monde, vers "Euphoria", le tube de l'album. Mais c'est surtout "Delete" qui me transperce l'estomac avec ce refrain envoûtant, superbe ! La présence de Paul Fergusson à la batterie est l'évènement important de "Pylon". C'est le VRAI grand retour de l'un des fondateurs du groupe. Toutes ces années à s'ignorer. Cette blessure que Paul garde en lui depuis toutes ces années est immense. "Pylon" est donc synonyme de réconciliation. Je suis sûr que, tout là-haut, Paul Raven n'y est pas pour rien ! (Chris)


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Motorama (Talitres)

+ Concert au Café de la Danse Paris, le 26 octobre 2015
En rentrant dans la salle, je commence à me souvenir des lieux. Il y a 16 ans, presque jour pour jour, je voyais Fugazi au Café de la Danse. Ce soir, le public est très différent, mais au moins Ces gens là font du bruit et dansent sans se faire engueuler par le chanteur. Je suis soulagé, car j'ai réussi à garer la voiture à moins de 20 mètres. Je n'arrive pas à y croire. Avant Fugazi, il fallait remonter au concert de Radiohead en 1995. On avait tourné pendant une heure avant de rentrer à la maison faute de trouver une place pour se garer.
C'est donc libérés et le ventre plein que nous allons au concert. Le petit resto avant était fort sympathique, tout comme la serveuse. Elle parle parfaitement l'anglais, elle n'est pas parisienne de souche, comme tout le monde je pense, et elle quitte à 3 heures du matin. Ca fait tard quand même ! Le premier groupe est très agréable. Thousand surprend par ses prouesses aux chants et par une douce musique aux mélodies étranges. Des arpèges de guitares qui puisent des racines dans un Blues lointain et parfois sur des îles ensoleillées. Etrangement, sur deux chansons un peu plus énervées, je pense à The Pixies. Une jolie découverte. Les Russes de Motorama arrivent enfin sur scène devant un public de fans. Il n'y a plus de place depuis le début de l'après-midi, mais on peut se faire une petite place sur le côté de la scène. La fille n'est pas sur scène, c'est dommage. Le chanteur se partage la basse et la guitare avec son collègue. Il arrive avec un pull roulé, il va crever de chaud. C'est quoi cette dégaine de bobo ? En même temps, nous sommes dans le temple du boboisme républicain. Il bouge étrangement sur scène. On a l'impression qu'il est trop grand pour son corps. Il me fait penser à des personnages du film « Noces funèbres ». C'est aussi à cause du micro qu'il place très bas et sa basse qu'il porte très haut. J'aime bien sa façon de bouger et surtout de chanter. C'est très rock'n'roll et maladif en même temps. Les mélodies de Motorama sont froides comme l'acier et ça glisse à la perfection sur des riffs de guitares envoûtants. La musique de Motorama puise forcément des références vers Joy Division et pourquoi pas The Cure sur les guitares du titre « Lottery » par exemple. J’ai même pensé à Killing Joke avec la mélodie à la basse sur « Write to me ». Sur ce dernier et merveilleux album, les inspirations cold-wave sont très marquées et avec ce chant d'outre-tombe, on est en droit de penser à Interpol. Il n’y avait pas cette noirceur sur les disques précédents. Les anciennes chansons étaient plus pop et légères que sur « Poverty ». Il est difficile de ne pas bouger tellement leur musique est limpide et sans fioriture. On dirait un cours d'eau de Sibérie. Je pense que le dernier album est joué en intégrale. Nous passons un bon moment, mais le son est bizarre, je me demande même si la guitare est reprise dans les façades. On arrive à parler juste devant les enceintes sans problème, c’est rare. Les gens manifestent leur mécontentement par des "on n’entend rien ! " ou "plus fort merde !!!!" C'est malgré tout, un très bon concert qui se termine avec un peu de rage sur scène... Oh les punks !
Je conseille vivement le dernier album et pour les collectionneurs ce EP limité et numéroté à moins de 1000 exemplaires avec des titres qui semblent inédits.


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Warum-Joe

Il y a bien longtemps que je n'ai chroniqué un disque de ce groupe punk parisien. Cela fait exactement 12 ans avec le génialissime "Au milieu de ta forme" sorti chez nos amis stéphanois de NRV et Tranzophobia. A l'époque j'avais pu mettre un titre sur ce qui allait être la dernière compilation Wil. Je me souviens avoir plaisanté parce qu'ils avaient facile 10 ans de plus que moi et que je les avaient trouvés un peu trop vieux pour des punks. Finalement, je trouve qu'ils n'étaient pas si vieux que cela. J'avais beaucoup exagéré. Et depuis, il y a, à ma connaissance, aucune sortie vinylique. C'est dire l'engouement qui s'empare de moi à l'écoute de cette petite galette. Quatre chansons forcément inédites, il manquerait plus que ça. Le groupe est plutôt actif ces dernières années et on peut les voir régulièrement sur la capitale. J'ai déjà sûrement entendu ces 4 titres, notamment à leur dernier concert, au Cirque-Electrique, un endroit très sympa à la Porte des Lilas, convivial et complètement autogéré financièrement ! Ce qui est rare pour une structure culturelle. Ce vinyle existe dans une version limitée à 99 exemplaires en sérigraphie. J'ai le numéro 92, il était temps ! Les autres exemplaires ont une pochette photocopiée. Les textes de Pascal sont toujours très bien écrits. Les recettes des compositions sont les mêmes. Une mélodie martelée et engagée, des chœurs puissants pour des refrains fraternels, des claviers et des guitares qui tournent en boucle. L'envie de danser arrive au bout de quelques secondes. C'est Warum-Joe !


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New Order (Mute)

Seulement deux ans après le superbe Lost Sirens, le groupe culte de Manchester sort un nouvel album que personne n'attendait. Le départ de Peter Hook qui préfère se consacrer à son projet "Peter Hook & The Light" avait pour tout le monde sonné la fin du groupe. Et bien pas du tout, Bernard Sumner en a décidé autrement et il a tout fait pour que le groupe continue. On note le retour surprenant de Gillian Gilbert aux claviers. C'est la femme de Stephen Morris, le batteur de Joy Division.
...Nous sommes en 1980 et ce dernier la fait entrer dans un nouveau projet nommé New Order. Elle rejoint donc les trois rescapés de Joy Division et participe aux premières répétitions du groupe...
C'est donc avec beaucoup de curiosité que j'écoute ces nouvelles chansons. Le premier vinyle est pas mal du tout avec de très bons titres recouverts de jolies mélodies. Mais on est assez loin de Lost Sirens quand même. Avec l'autre vinyle, on revient dans le rock electro dance du début des années 90. J'ai des convulsions et j'ai du mal à supporter des titres comme "Unlearn This Hatred", "Singularity" ou encore "Plastic". Bernard Sumner s'amuse bien sur cette face avec ces plans electros d'une autre époque. Tout le monde sait qu'il adore danser maladroitement sur cette musique. A mon avis, c'est pour cette raison que Peter Hook s'est sauvé, il avait trop honte. Sur l'autre face, on est dans un genre de funky bizarre et commerciale vraiment insupportable. Et puis, il y a "Stray Dog" qui fait sûrement allusion à "I want to be your dog" puisque c'est Iggy Pop lui-même qui chante sur cette chanson. Une ambiance étrange pour cette dernière qui ressemble à une prière. A mon avis, ce sont des paroles pour Ian Curtis car d'après la légende, le leader de Joy Division s'était pendu en écoutant un concert des Stooges.
C'est donc un album moyennement réussi. Comme d'habitude, la pochette est très géométrique et d'une simplicité déconcertante. Le livret est tout simplement inutile. Quelle honte d'utiliser du papier pour faire ça ! Un premier pressage limité avec deux vinyles transparents donne la petite touche collector, mais je ne suis pas certain que cela suffise. (Chris)


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